dimanche 17 mars 2013

Ghetto Youth New Generation 4

Le lendemain. Le 1er cours de la journée avait commencé depuis déjà 10 bonnes minutes. Pas de Fanta. Par contre ses deux potes étaient assises devant moi, à papoter. J'avoue avoir été un peu déçu. Tant pis. Je décidai donc de suivre assidûment le cours, mais je n'y arrivais pas. Où était-elle ? Tout d'un coup, la porte s'ouvrit violemment. Fanta. Je me réjouis. Sans s'excuser, elle s'assit à côté de moi. Le prof, habitué, ne dit rien. Elle sentait la noix de coco et le beurre de karité comme à son habitude. Elle n'était pas beaucoup maquillée. Mais elle était belle quand même. Elle portait un jogging, des jordan, un tee shirt bien trop grand pour son mince corps « hype means nothing » avec Obama. C'était le tee shirt d'Alvin. Je l'avais déjà vu avec devant le lycée. Ça m'énerva. Ça voulait dire qu'elle était toujours avec ce connard et qu'elle s'en foutait de moi. En repensant à la scène du gâteau d'hier, je rougis. Elle sortit de sa besace un trousse de maquillage, de laquelle elle sortit plein de maquillages, de la terracotta, du fond de teint, un pinceau pour étaler la poudre, un crayon noir, du mascara, du gloss. Et, elle commença à se maquiller.

Scara se retourna, et lui demanda pourquoi elle n'était arrivée que maintenant.

                    Ce matin je me suis levée en retard, j'ai même pas eu le temps de me maquiller. En sortant de chez moi, j'ai vu Alvin, il était avec une autre meuf, ça m'a yombé. Je me suis embrouillée avec lui, ça m'a mise en retard.

                    Je pensais pas qu'Alvin c'était un bâtard comme ça. Mais c'est pas son tee que tu portes là ?

                    Si si, et crois moi il le reverra plus jamais.

Dieu existait-il ? Fanta, la femme de mes rêves, s'était énervé contre Alvin. Peut être que j'avais mes chances après tout ?

                    Sinon toi ça va ? Me demanda t-elle.

Fanta me demandai comment j'allais ?! J'en étais maintenant sûr, Dieu existait.

                    Heu.. Ouais ça va merci, et toi ? Dis-je timidement en la regardant. J'étais fascinée par ce spectacle, la voir se maquiller était captivant.

Elle eut l'air très gênée et mit sa main devant mes yeux.

                    Me regarde pas, je suis dégueulasse aujourd'hui, dit-elle.

Ses mains sentaient le maquillage et la noix de coco. Le contact de sa peau sur mon visage me fit frissonner.

                    Moi je te trouve superbe. Dis-je, un peu embarrassé.

Scara et Zaza se retournèrent vivement, regardant Fanta d'un air complice. Je ne compris pas pourquoi, mais peu importe. J'avais avoué à Fanta qu'elle me plaisait.

                    Merci, me dit-elle en souriant.

Fanta m'avait souri. La vie n'était peut-être pas si nulle que ça finalement.

Le reste du cours elle se maquilla et textota. Moi j'essayais de suivre le prof tant bien que mal, mais je n'arrivais pas à détacher mes yeux de Fanta.

 

Le cours d'après c'était EPS. Malgré mon statut de loss, j'étais assez bon. Aujourd'hui c'était endurance. La classe était divisée par deux. Fanta et moi étions dans un groupe différent. C'était son groupe qui commençait de courir. Moi et mon groupe étions assis dans les gradins à côté de notre prof, une antillaise d'une quarantaine d'années assez stock, elle mettait toujours des pantacourts et ses mollets devaient faire la taille de mes cuisses. Fanta qui n'avait aucune envie de courir, fit semblant de se fouler la cheville après 1 minute de course. Elle revint l'air faussement meurtrie vers la prof.

                    Madame, je me suis niquée la cheville là. J'ai trop mal.

                    Bon, assis toi avec les autres alors. Dit la prof.

                    Merci madame. Je peux aller chercher ma bouteille d'eau dans les vestiaires despi ?

Les vestiaires se trouvaient en dehors du terrain. La prof hocha positivement la tête et demanda à Eli, le deuxième délégué de ma classe, d'accompagner Fanta.

                    Nan nan, en fait je préférerai que ce soit lui, dit-elle en me désignant du menton.

La prof (et d'ailleurs tous les élèves qui l'entendirent) fut surprise, mais accepta. Si j'avais été un gars comme Alvin ou Anthony, elle aurait refusé sur le champ, parce que quand une fille demande à aller seule dans des vestiaires avec un bourreau des cœurs, on sait ce qui peut se passer. Mais avec moi, le loss insipide de la classe, que pouvait-il se passer ? Ces crétins ne pouvaient pas comprendre qu'entre moi et Fanta c'était une relation complexe qui se créait. J'acceptai sa demande, et l'accompagnai. Arrivés à l'intérieur, je décidai de l'attendre devant les vestiaires des filles.

                    Tu peux rentrer hein, me dit-elle.

Embarrassé, je rentrai. Ne sachant pas quoi faire, je restai les bras ballants, comme un piquet, devant elle, à regarder le bout de mes chaussures. Je ne savais pas quoi faire de mon corps. Je me trouvais ridicule mais je n'arrivais pas à trouver de position, d'attitude convenable et cool. J'étais trop stressé.

                    Pourquoi tu regardes le bout de tes 'ieps ? Me demanda t-elle en enlevant son tee shirt.

J'ai crû à ce moment là que mes joues allaient prendre feu. Elle était devant moi en soutien gorge rose à dentelles et jogging. Dieu doit être un farceur. Qu'allait-il se passer ? Allait-elle m'embrasser ? Allait-on faire l'amour dans les vestiaires ? Cette idée me fit frissonner. J'imaginai la suite des événements comme un porno sur lequel je m'étais un peu touché la semaine d'avant sur youporn « interracial teen sex in highschool », un truc dans le genre.

Elle s'approcha de moi et se retourna, me présentant son sublime dos.

                    Dégrafe mon soutif steup'.

Je me raclai la gorge. Je n'arrivais même à penser. Très lentement, je mis mes mains sur l'aggraffe de son soutif. En effleurant sa douce peau brune, je sentis une chaleur envahir mon corps, et mon cœur battre à 100 à l'heure. Je n'avais jamais dégrafé de soutien gorge. J'ai pris une vingtaine de secondes pour comprendre le mécanisme de l’agrafe. Je déglutis. Et en retenant mon souffle, je dégrafai enfin son soutien gorge. Elle le laissa tomber par terre aussitôt. Oh mon dieu. Pourvu qu'elle se retourne devant moi. Ou pourvu qu'elle ne le fasse pas. J'étais trop apeuré.

Elle se retourna devant moi.

Le temps s'était arrêté. Fanta, la femme de mes rêves, se tenaient debout devant moi, les seins ronds , fermes et hauts. Ses tétons pointaient. J'étais trop terrorisé pour être excité. Mes mains étaient moites.

- Bah quoi, t'as jamais vu des seins ou quoi ? S'esclaffa t-elle.

Elle sortit de sa besace un soutien gorge rouge, et se le mit. « L'autre me démangeait », m'expliqua t-elle en remettant son tee shirt.

Toujours choqué, je ne répondis rien.

                    Bon, on bouge ? Dit-elle en prenant une bouteille d'eau dans son sac.

Sans dire un mot, je sortais des vestiaires. En passant à côté de moi... elle me planta un bisou dans le cou. Puis on alla retrouver les autres élèves.

Mon dieu. Fanta m'aimait donc vraiment ? Ou alors c'était un rêve ?

Mais en recevant une violente tape sur l'épaule je sus que tout ça c'était vraiment passé.

« Vous avez passé du temps dans les vestiaires tous le deux, hein ! » Me dit Eli, goguenard.

Plusieurs élèves pouffèrent de rire. Je ne répondis rien, gêné, et me rassit dans les gradins.

Toute la journée je ne revis pas Fanta, elle avait encore séché.

 En rentrant chez moi, je me couchai sur mon lit. S'était succédé au choc, un tourbillon de sentiments . Moi et Fanta, c'était donc .. du sérieux ? C'est vrai qu'au début elle était assez violente et ingrate avec moi, mais quand même moins qu'avec les autres élèves. J'avais toujours eu un statut spécial à ses yeux, je le savais. Elle devait sûrement me voir d'une autre manière que les autres élèves. C'est pour ça qu'elle s'asseyait toujours à côté de moi. Et puis l'invitation à manger avec elles et ses potes, le gâteau au chocolat, les vestiaires, ses seins, le bisou dans le cou... Elle avait quand même été à demi nue devant moi, j'ai pas rêvé. Elle aurait pas fait ça devant n'importe qui, ça prouve bien qu'elle doit bien m'aimer. Il lui faut un mec comme moi. Il lui faut pas un connard comme Alvin, un mec qu'a connu des milliards de filles et qu'en connaîtra encore un milliard et qui prend même pas conscience de la chance qu'il a. Moi, je suis le gars qui lui faut. Je serais toujours attentionné. Et je l'admirerais. Et je la complimenterais toutes les secondes. Et je penserais à elle tout le temps. Je lui demanderais chaque jour si ça va. Je lui offrirais des fleurs tous les jours. Et je lui écrirai des poèmes. Je lui sauterai pas dessus comme un mec en chien. J'irais la chercher tous les matins pour aller au lycée. Et je la raccompagnerais tous les soirs. Je lui donnerais tout, mon argent, mon temps, ma vie, pour qu'elle sache à quel point je l'aime, à quel point elle est exceptionnelle. Je ne la critiquerai jamais. Même pour rire. Pas de taquineries, pas de moqueries, pas de remarques désagréables. Je serais romantique. Je sacrifierais tout pour elle. Parce qu'elle le mérite. Ce qu'un mec comme Alvin ne pourrait jamais faire pour elle. Et je sais qu'elle est intelligente sous ses airs vulgaires et revêches et qu'elle a compris qu'elle avait besoin d'un gars comme moi.

 Je crois bien que je l'aime.

Je dormis mal cette nuit là, trop excité par la scène qui s'était passé l'aprem. Je me touchais en pensant à ce qui aurait pu se passer si …

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