dimanche 17 mars 2013

Ghetto Youth New Generation 7

(Cette histoire se déroule plusieurs jours après l’histoire précédente)

                    Putain, il fait trop froid c'est un délire ! Dit Fanta en fermant la fermeture éclair de sa fausse doudoune Moncler bleu marine.

Elle se trouvait avec Scara et Zaza dans son hall d'escalier. Fanta portait en dessous de sa doudoune un tee-shirt violet Ed et Hardy et par dessus un faux sweat Franklin & Marshall rouge, un bas de jogging bleu marine et de grosses Air Jordan 4 blanches. Son cou et le bas de son visage étaient emmitouflés dans une grosse écharpe rose en laine fine et elle portait une casquette Hip-Hop, on ne pouvait voir pratiquement que ses yeux. Elle avait tracé un long trait d’eye-liner noir sur ses paupières supérieures, elle s'était mise du gloss rose, et deux petits piercings, l'un vert et l'autre bleu, en dessous de la bouche sur le côté droit et sur l'arcade sourcilière gauche. Elle portait autour de son cou un casque Beats by Dre blanc duquel s'échappait la chanson de Mokobe et Dj Lewis « Bisou, bisou ». Scara portait une longue doudoune achetée dans une boutique chinoise de Belleville, noire, brillante, un peu trop et matelassée, fermée jusqu'au cou qui ne laissait pas voir le bas de son jean délavé bleu clair caché par des bottes de pluie noires achetées à Châtelet. Elle s'était mis une tonne de fond teint orangé pour essayer de paraître bronzée, et de l'eye-liner noir. Elle portait un casque cache-oreille imprimé léopard blanc. Zaza portait un énorme sweat à capuche sur lequel était écrit « I love 95 Cergy Pontoise » avec une écriture qui rappelait les tags en bleu et blanc, en dessous duquel elle ne portait que 2 débardeurs, l'un rose, et l'un rouge, elle portait un bas Adidas rouge, des Nike Dunk rouges noires et grises et une fausse casquette Ed Hardy.

                    J’avoue ! T'as qu'à demander à Alvin de te réchauffer, lui répondit Zaza avec un regard concupiscent.

                    C’est juste pas possible. Il est loin en ce moment, je te cache pas. Aujourd'hui, sa sœur a une « séance shopping » avec son boloss sur les champs, et elle a invité Alvin.

                    Putain elle se met trop bien la-celle c'est un délire, dit Scara.

                    En tout cas ! Putain comment ça se fait on est samedi et on galère comme ça ? Ça me rend ouf de pas avoir de plans ! Dit Fanta en donnant un coup de pied dans la boîte aux lettres de son voisin de pallier, y'a pas une réssoi ce soir ou un délire comme ça ?

                    Nan même pas, cette semaine y'a rien, c'est la galère de ouf, dit Zaza en s'allumant une cigarette.

                    Bon on fait quoi ? Dit Scara.

Tout d'un coup, un vent froid vint s’abattre sur les 3 comparses. Guillaume, le voisin de pallier de Fanta, venait d'entrer dans l'immeuble, les bras chargés de courses.

Les 3 filles échangèrent des regards complices.

                    Wesh ça va ou quoi ? Dit Zaza à Guillaume.

                    Heu … Oui bonjour, ça va merci.

L'air timoré, il passa entre les 3 jeunes filles pour se rendre chez lui. Il pria pour que celles-ci ne l'interpellent pas. Ça faisait plus d'un mois qu'il n'avait pas eu une journée tranquille. La veille, contraint par son patron de finir un dossier, il ne s'était couché qu'à 4 heures du matin, puis réveillé à 7 heures pour aller rendre ledit dossier à son patron. Ensuite il était parti faire des courses dans un Simply Market, s'était fait dépasser par une bande de jeunes qui l'avaient contraint à leur payer des bières et de la vodka. Et maintenant il ne voulait qu'une chose : dormir.

                    Putain, tu lui demandes si ça va, le boug il te dit même pas « et vous ? », il te respecte pas, c'est chaud ! Dit Fanta à Zaza.

Guillaume, résigné et fatigué, abandonna l'espoir de passer une journée tranquille. Il se retourna vers Zaza pour s'excuser.

                    Non ce n'est pas ça, excuse moi, je ne voulais pas te manquer de respect, j'espère que tu vas bien, bon je vous laisse. Dit-il en précipitant rapidement sa clé dans la serrure.

Fanta éclata de rire.

                    Mais il est sérieux de te tutoyer ? Le gars il dit il te respecte et il te tutoie, y'a pas une erreur dans l'histoire là ?

                    J'avoue, tu crois je suis ta pote ou quoi ? Pourquoi tu me tutoies ? Dit Zaza sur un ton très agressif.

« Peut être parce que tu as près de 20 ans de moins que moi, et que tu me tutoies aussi » pensa t-il.

Sentant les esprits s'échauffer, il baissa la tête.

                    Excusez moi, je ne voulais pas vous manquer de respect, mais vraiment je dois partir, allez, au revoir Mesdemoiselles.

                    Hep hep, reste ici. Dit Zaza en écrasant sa cigarette terminée sur la boîte aux lettres de Guillaume puis en la jetant dans cette dernière.

                    Est ce que je t'ai dit que tu pouvais t'en aller ? C'est moi qui décide ici, dit Fanta en s'approchant de Guillaume.

Elle attrapa un de ses sacs de courses. Instinctivement, Guillaume résista et le tint fermement. Ce qui énerva Fanta, qui explosa de colère.

                    Wesh t'es sérieux de tenir ton sac comme ça ? Tu crois quoi ? Que c'est un bête de truc ? Je voulais juste voir ce qui y'avait dedans, et toi t'es là, tu le tiens comme si j'allais te le voler ! Putain mais j'en ai rien à foutre de ce que tu manges mon gars, tu crois que ça m'intéresse ta bouffe de vieux babtou ? Rien que pour ça, je vais te le voler ! Hurla-t-elle.

D'un coup vif et brusque, elle tira le sac de Guillaume tellement fort, qu'il se déchira. Un paquet de Mars, des sacs de frites et de légumes surgelés, du lait, de la viande, des friandises de toutes sortes tombèrent à terre.

                    T'es vraiment un putain de gros porc toi, dit Fanta d'un ton méprisant en écrasant certaines friandises. Elle maltraita pendant 3 bonnes minutes les courses de Guillaume, en sautant, piétinant dessus, mais elle prit la précaution de ne rien faire au paquet de Mars, qu'elle jeta à ses comparses.

                    T'en as pas besoin des Mars, t'es déjà assez gros, dit Fanta en jetant sur la tête de Guillaume la bouteille de lait ouverte.

« Par chance », le lait gicla seulement sur son visage et n'aspergea pas trop ses vêtements. Rouge de honte, il ne s'essuya même pas.

                    Bon on peut faire un truc maintenant que le loss est avec nous ? Demanda Zaza à Fanta, tout en mâchant bruyamment un Mars.

                    Ouais depuis talheure, je me demande ce qu'on pourrait faire avec ce loss. Dit Fanta en regardant fixement Guillaume qui baissa les yeux.

Il n'osa pas partir du hall, ayant peur de ce qui pourrait lui arriver. Il resta donc immobile devant les 3 jeunes filles, sans même qu'elles le lui aient demandé, attendant qu'on lui révèle ce qu'il adviendra de lui.

                    Je suis en galère de thunes en ce moment, c'est chaud, dit Scara en se regardant dans un petit miroir Hello Kitty, tema cette doudoune, je la portais l'année dernière wesh ! Dit-elle en riant.

                    Même moi ! Dit Fanta en soupirant. Il me faut v'la les sappes, des nouveaux piercings, l'Iphone 5, des louboutins rouges pour frimer en réssoi, et le week-end dernier j'ai vu des petites Jordan bleues trop dar à Citadium. Mais c'est la hess en ce moment.

Après quelques secondes de réflexion, son visage s'illumina comme si elle eut l'idée du siècle.

                    Eh mais….. L’autre babtou a qu’à nous servir de pigeon.

                    Mais t'as tout dit ma copine ! Je crois cette journée va être plus douce que prévu ! Dit Zaza en se frottant les mains.

                     Azi, on bouge nan ? Dit Scara aux autres.

                    Azi ! Dit Fanta en se dirigeant vers Guillaume.

Elle l'attrapa violemment par la nuque et colla presque son front au sien. Bien qu'il la dépassait d'une bonne tête, il était terrorisé.

                    Ecoute moi sale gros porc, tu vas nous suivre sagement dans la rue, y'a un distributeur pas loin d'ici, donc tu vas sortir ta petite carte bleue et tu vas cracher la thune, t'as compris ? Et si tu fais trop de chichi, je te défonce.

Et en prononçant le dernier mot de sa phrase, elle flanqua un violent coup de tête à Guillaume, lequel chancela vers l'arrière.

Fou rire de Scara et Zaza.

-          Trop une victime cte mec, pffff.

Fanta se dirigea donc vers la sortie de l'immeuble, suivie de près par Guillaume qui ne tenta même pas de s'évader, ayant trop peur des représailles.

                    Marche devant nous, dit-elle à Guillaume quand ils furent dans la rue. Tu crois vraiment qu'on a envie d'être vues avec un vieux shlague comme toi ? Allez avance, là ! Dit Fanta en lui donnant un coup de pied dans le cul.

Plusieurs passants virent la scène et éclatèrent de rire. En soi, le coup de pied n'était pas vraiment douloureux, mais se faire « botter les fesses » publiquement par une lycéenne était on ne peut plus humiliant. Guillaume sentit son sang affluer à ses joues quand il entendit Fanta dire à un groupe de jeunes passants ayant vu la scène « Il a le cul trop flasque ce bâtard ». Fou rire général.

Guillaume marchait 5 mètres devant les 3 comparses, se tenant bras dessus-dessous, qui papotaient tranquillement de tout et de rien, comme si racketter un homme d'une trentaine d'années était tout à fait normal.

Il n'entendait pas tout mais des bribes de discussions parvinrent à ses oreilles.

                    Avec la thune, je vais me faire la coupe de Rihanna, pas la dernière hein, mais celle d’avant, elle est trop dar.

                    T’as raison, je la kiffe.

                    Moi, il me faut un tatouage putain, mais mes darons ils veulent pas, j'en veux un entre les seins, dit Scara,

                    Entre les seins, c'est normal qu'ils acceptent 'ap, t'es folle toi ! Moi j'en veux un sur les côtes « Only god can judge me » mais écrit en arabe avec en dessous une sourate du coran, ça tape ça nan ? répondit Fanta.

                    Franchement ouais, mais c'est hallam de se faire des tatouages, c'est écrit dans le coran, donc d'un côté c'est frais, d'un côté c'est pêché, dit Zaza.

                     J'avoue. En tout cas c'est trop dar, peut être que je vais quand même le faire, en plus comme ce sera sur une partie pas visible de mon corps, mes parents le verront jamais, donc je pourrais faire ça en soum soum sans qu'ils le sachent. 

                     Ouais mais si personne voit ton tatouage ça sert à quoi wesh ? Demanda Scara.

                    Mais allez, je m'en bats les couilles de ça, je le fais pour moi, pas pour les autres. Ce sera visible que quand je serai en maillot de bain ou en sous vêtements.

                    Ah ouais je comprends mieux.. En vrai tu fais ça pour Alvin, nan ? S'esclaffa Scara.

                    Non même pas, je fais ça pour moi je t'ai dit ! En plus hier soir on s'est vu, je lui en ai parlé, je lui ai dit « tu kifferais que j'aie un tatouage ? », il m'a même pas répondu, il m'a juste sauté dessus, je crois de la soirée on a échangé 3 phrases steuplé.

                    Il a faim de toi en tout cas ! T'façon les bougs ils sont comme ça, ils savent pas écouter les meufs, un délire.

                    J'te jure ! Approuva Fanta en hochant la tête.

Guillaume profita de leur petite discussion pour essayer de s'évader. Lui même s'étonna de sa hardiesse. Son cœur s'arrêta de battre, et profitant que des passants s’immiscent entre lui et les 3 jeunes filles, il fit 3 pas sur la gauche, et prit le chemin inverse, laissant les filles passer à côté de lui. Guillaume crût à un miracle et explosa intérieurement de joie, afin que les filles ne le rattrapent pas, il se prépara à courir. Il savait que les représailles seraient lourdes, mais au moins il n'aurait pas à vider son compte en banque pour ces 3 gettho youth. Il s'apprêta à courir lorsqu'une voix jeune et agressive l'interpella.

                    Mais il est sérieux lui ? T'as voulu nous semer, enfoiré ? Hurla Fanta en courant vers Guillaume.

La joie de Guillaume laissa place à l'effroi.

En 2 secondes, Fanta arriva devant Guillaume, il n'eut pas le temps de se rendre compte de ce qui passait, qu'il était déjà à terre, le genou droit très douloureux. Fanta venait de lui faire un chassé. Elle avait donné de toutes ses forces un coup de pied dans le genou de Guillaume. Ce dernier laissa échapper une plainte de douleur. Zaza et Scara les avaient rejoints.

                    Mais tu veux du pain ou quoi ? Demanda Zaza en toisant Guillaume, t'es sérieux quand tu nous obéis pas ?

                    Mais sur ma vie qu'il veut du pain, wallah ! Dit Fanta en crachant sur Guillaume.

De sa jolie bouche glossée, une substance transparente et visqueuse atterrit soudainement sur la bouche de Guillaume et glissa sur son menton.

Il porta sa main gauche à sa bouche pour s'essuyer, mais Fanta attrapa son poignet gauche fermement.

                    Tu m'as demandé l'autorisation pour t'essuyer la bouche ? A partir de maintenant dés que tu veux faire un truc, tu me demandes l'autorisation d'abord. Et quand tu me parles, tu finis tes phrases par Mademoiselle. T'as compris ?

                    Oui, mademoiselle, dit faiblement Guillaume rouge de honte.

Des passants regardaient la scène, choqués.

                    Non mais croyez pas, ce gars là c'est un pédophile il m'a fait des attouchements dans mon ascenseur, je règle mes comptes avec lui c'est tout. Dit Fanta

Les passants regardèrent Guillaume avec dégoût.

                    Vous avez bien raison mademoiselle, ces gens mériteraient d'être pendus par les couilles, dit un homme âgé passant par là.

                    Merci monsieur, je pense la même que vous wallah.

Guillaume, qui n'avait jamais été aussi humilié, devint blême.

                    Puis-je essuyer ma bouche, Mademoiselle ? Demanda t-il la voix nouée par la honte et l'abattement.

                    Ouais tu peux. Mais avec ta langue.

Fou rire des comparses.

                    S'il vous plaît, puis-je le faire avec ma main ?

Fanta, qui tenait toujours le poignet gauche de Guillaume s'énerva.

                    Tu contestes mes ordres ? T'es pas sérieux dans ton délire là ?

La gorge de Guillaume se noua un peu plus. Ça devenait douloureux.

                    Vas y, dépêche toi de le faire, j'ai pas ton temps moi !

Guillaume, qui conservait encore une petite once d'amour propre, n'arriva pas à ouvrir sa bouche.

                    Je crois il croit que tu lol avec lui là nan ? commenta Scara, par jeu, pour le plaisir de voir sa copine s’engrener.

Fanta très énervée, cogna violemment le nez de Guillaume avec la main gauche de celui ci. Guillaume gémit de douleur, et un peu de sang coula de son nez.

                    Si tu le fais pas dans les secondes qui suivent, la vie de ma mère que je te casse ton vieux nez de babtou et je te fais bouffer des cailloux sur le trottoir.

Guillaume, résigné et apeuré, passa langue sur sa bouche, aspira la glaire de Fanta, et l'avala. Finalement, la sensation ne fut pas aussi désagréable qu'il le pensait, car sa glaire avait un goût fruité de malabar, et parce que Fanta était jolie. Brusquement il eut honte. Pas d'être assis à terre en pleine rue, contraint par une lycéenne d'avaler le mollard qu'elle venait de lui cracher au visage, devant une dizaine de passants hilares. Non, il eut honte d'être excité par la situation, et par Fanta.

                    Putain t'es vraiment trop sale, toi, lui dit Fanta avec mépris, azi lève toi maintenant ! On perd du temps bêtement avec tes conneries. Je t'avais pas dit de pas faire de chichis talheure ?

Guillaume, le genou toujours endolori, se leva rapidement et se mit en route vers le distributeur, situé à peine à 20 mètres, afin d'échapper aux regards insistants et méprisants des passants.

                    Donne ta carte, ordonna Fanta à Guillaume, lorsqu'ils arrivèrent au distributeur.

                    Mademoiselle, je vous en supplie...

Fanta appuya violemment sa grosse Air Jordan blanche droite sur le pied gauche de Guillaume.

Elle l'écrasa pendant une dizaine de secondes, ce qui fit gémir Guillaume de douleur.

                    Je t'ai pas dit de pas faire de chichis ? M'oblige pas à me répéter.

Guillaume, qui se demandait s'il fallait éclater en sanglots ou éclater de rire tellement la situation était incroyable, donna sa carte à Fanta.

                    Vous savez, j'ai vraiment peu d'argent en ce moment, c'est pour ça que j'ai dû déménager ici. Je vous jure que les temps sont durs, et j'ai besoin de cet argent pour manger et...

                    Mon gars, vu le diamètre de ton bide, je crois t'as assez mangé là.

Fou rire des 2 comparses.

                    T'es une gamine wallah ! Dit Scara, hilare.

                    Putain ça me tue ça ! Le gars il a une visa dorée il fait crari c'est la hess pour lui !

                    Mais je vous jure que ça ne veut rien dire, j'ai vraiment peu d'argent en ce moment !

Une gifle partit. Des traces rouges de bagues apparurent sur la joue de Guillaume.

                    Je t'ai donné l'autorisation de parler ?

                    Guette comment les blancs ils marquent vite, c’est abusé, trop morte de rire.

                    Arrêtez de me frapper s’il-vous-plaît.

                    Ferme ta gueule maintenant, et fais ton code. Si tu fais exprès de te tromper, crois moi, tu le regretteras, dit-elle en mettant la carte dans le distributeur.

Guillaume, la gorge nouée, hésita. Il avait peur de se faire défoncer par Fanta et ses amies, c'est clair. Mais il avait vraiment besoin de cet argent. Il resta immobile devant le distributeur sans rien faire, les yeux fermés.

Une petite chose passa doucement entre ses cuisses. Il ouvrit brusquement les yeux, et aperçut la  petite main baguée de Fanta sur ses parties. Le sang qui se concentrait depuis une bonne heure dans ses joues, descendit à tout allure, et honteux, il sentit son membre durcir.

                    Mais qu'est ce que vous..

                    Avoue, tu kiffes hein ? Sale pédophile. Tu kiffes qu'une petite meuf te touche la bite hein ?

Son langage crû contrastait avec la beauté et la jeunesse de son visage.

Guillaume durcit encore davantage.

                    Mais y'a un truc que tu comprends pas, sale babtou de merde, c'est que tu m'auras jamais. Tout ce que je veux c'est ta thune. Point barre. Alors maintenant tu vas faire rapidement ton code.

Guillaume sentit la petite main baguée de Fanta se contracter progressivement autour de ses bijoux de famille. Elle le regardait d'un air sadique. La douleur s'intensifia progressivement.

                    Arrêtez, je vous en prie, demanda Guillaume suppliant, qui sentit la douleur se propager. Fanta serrait tellement fort que Guillaume poussa un cri de douleur.

                    Putain, si tu cries encore une fois tu vas le regretter. Reste tranquille. Murmura Fanta dans le creux de l'oreille droite de Guillaume.

Mais Guillaume, tenaillé par la douleur, ne put réprimer un second cri. Heureusement la rue était vide. Fanta planta brusquement ses longs ongles manucurés dans les testicules de Guillaume. Les yeux de ce dernier s'embuèrent.

                    Alors maintenant, tu vas faire ton code gentiment et sans crier si tu veux pas que je te castre.

Guillaume serrait les dents pour ne pas hurler. Pratiquement plié en deux, il tapa rapidement son code.

Quand le groupe constata que le code était valide, Fanta lâcha sa prise et Scara et Zaza éclatèrent de joie.

                    Putain, on va te vider ton compte ! Dit Zaza en cliquant sur retrait, on prend combien ?

                    Le max wesh ! Dit Fanta, 'bats les couilles si il a plus rien à manger après !

                    C'est quoi le max pour la carte dorée ? Demanda Scara à Guillaume.

Il ne répondit pas, la gorgée nouée.

                    On va le savoir tout de suite, dit Fanta, Boloss tape 1000e sur la machine.

Guillaume, résigné, approcha son index du « 1 », lorsque Fanta lui attrapa la main.

                    Nan nan nan, pas avec la main. Tu tapes 1000 avec ton nez.

Fou rire des comparses.

                    Miskine ! Dit Scara en éclatant de rire.

                    Tema son nez de babtou comment il est long et pointu, il est aussi long que son index wesh. Vas-y tape le nombre avec ton nez.

Guillaume, désespéré, s'exécuta. Les rires des 3 filles raisonnèrent dans toute la rue.

-          Voilàààà, comme ça, tvois c’est plus facile quand tu obéis bien sagement nan ?! s’esclaffa Fanta.

-          Putain mais c'est quoi ce boloss ! » dit Scara, approuvée par Zaza,

-          La vérité il fait trop pitié, une dinguerie !

Guillaume, dont le nez était toujours endolori, se retint de sangloter. Les touches du distributeur étaient poisseuses et malodorantes, comme si toute la France s'était essuyée dessus. Il retint un haut le cœur.

Quand il eut fini, Fanta valida le nombre. Les 3 amies prièrent pour que ça marche.

                    Putain avec 1000e on va se mettre bien ! Dit Scara qui rêvait déjà ce qu'elle s'achèterait avec.

Le distributeur accepta. Cris de joie des 3 filles.

Le distributeur cracha des billets de 50e.

                    Essaie d'en prendre encore wesh ! Dit Zaza dont la tête tournait à la vue de tous ces billets.

Fanta tapa 1000 euros, mais le distributeur refusa. Alors elle tapa 500e. Et ça marcha.

Cris de joie des filles.

                    On est refaite ! Cria Scara.

Guillaume, anéanti et épuisé, regardait la scène comme si elle ne se passait pas vraiment. Son cerveau c'était tout bonnement déconnecté, tellement la situation était irréaliste. Il venait de se faire dépouiller par sa petite voisine et ses amies.

Fanta demanda encore de l'argent au distributeur, mais il refusa.

                    Bon on partage le délire en 3, ça fait hum.. Boloss, ça fait combien 1500e divisé par 3 ?

                     500e, dit aussitôt Guillaume par peur que ses bijoux de famille ne soient encore torturés.

Fanta partagea la somme en 3, et chaque membre du groupe empocha le petit butin dans sa poche.

Guillaume n'avait absolument plus rien sur son compte.

                    Bon on fout quoi maintenant ? Demanda Scara.

                    D'abord je rentre chez moi pour me changer, après on va acheter des sappes ?

                    'Azi ma poto ! Dirent en cœur Scara et Zaza.

                    Je rentre avec le gros porc au nez pointu, moi. Athaleur ! Répondit Fanta, azi mets toi devant moi, sale gros porc. Je t'ai dit que je veux pas être vue avec toi. Ajouta-t-elle en le poussant

Il avait du mal à prendre conscience, que 3 lycéennes venaient de lui vider son compte en banque. C'était comme si il était en mode veille.

                    Putain de sa mère ! S'écria Fanta.

Guillaume se retourna. Fanta, très énervée, raclait sa Air Jordan droite sur le trottoir.

                    Je viens de marcher dans une merde de chien ! Putain !

Ne sachant quoi faire, il resta les bras ballants devant elle.

                    Putain mais tu sers à quoi toi en fait ? Le gars il reste devant moi immobile comme un putain de triso', azi viens nettoyer ma chaussure là !

Il se rapprocha de Fanta, fouilla dans ses poches.

                    Désolé, mademoiselle, mais je n'ai pas de mouchoirs.

                    Mais j'en ai rien à foutre de ça, mouchoirs ou pas, tu vas trouver un moyen de nettoyer ma chaussure rapidement wallah !

                    Mais.. comment ?

                    Agenouille toi pour commencer, putain tu me rends ouf, t'es handicapé ou quoi ?

Il s'exécuta, humilié. Des passants regardèrent la scène avec amusement.

                    Pourquoi tu nettoies pas ?

                    Mais comment voulez vous que je nettoie vos chaussures, je n'ai pas de mouchoirs !

                    Ok donc tu refuses ?

                    Mais c'est pas du tout ça, mais...

                    C'est pas grave, d'une façon ou d'une autre tu vas nettoyer ma chaussure, que tu le veuilles ou non.

Et Fanta prenant appui sur un poteau, leva sa jambe droite et la frotta sur le pull de Guillaume.

                    Mais.. Qu'est ce que vous êtes en train de faire ? Dit Guillaume, absolument indigné.

                    T'es vraiment un handicapé toi en fait. Ça se voit pas ? Je m'essuie sur  'oit. T'es mon paillasson. En plus ça doit t'exciter que je frotte ma chaussure sale pervers.

Elle frotta méticuleusement sa chaussure sur la totalité du pull. Si bien, que Guillaume était presque recouvert de crotte de chien. L'atroce odeur qui émanait de son pull et l'humiliation qu'il subissait publiquement, le firent défaillir. Il était sur le point de tomber dans les pommes. Mais Fanta indifférente, riait à gorge déployée, tout en parlant « Putain t'es vraiment dégueulasse, mais je sais que tu kiffes ça. Pas vrai ? », « Une sous merde recouverte de merde, c'est logique en vrai », « Putain tu me dégoûtes, je suis sûre que ça te fait bander. », « Tout le monde te regarde, et toi tu te laisses faire par une lycéenne, putain mais t'es vraiment une sous merde. » Après 10 bonnes minutes d'humiliation. Fanta qui jugea sa chaussure assez propre, sortit de sa poche son Blackberry et photographia Guillaume, lequel était devenu livide.

                    Je viens de poster ça sur fb, j'ai mis que t'étais un pédophile scatophile, et j'ai mis ton prénom, ton nom et ton adresse, tu kiffes ?

Elle toisa une dernière fois Guillaume et s'en alla, hilare.