– A qui le dis-tu ! Lança Nadège en s'installant à coté de Catherine. Ce nouveau boss est un vrai mégalo, on est d'accord ? Ajouta-t-elle à voix basse.
– Pourquoi le dire en chuchotant, tu crois vraiment qu'il a envoyé des informateurs nous suivre jusque dans le métro ? Blaguai-je.
Les filles rirent.
– Oh tu sais, avec lui on ne sait jamais. Il est allé jusqu'à fouiller dans le bureau de Sarah, je vous jure ! Enfin c'est ce qu'on m'a dit, en tout cas ça ne m'étonnerait pas, il est odieux, un vrai...
Un brouhaha vint couper Nadège.
Quatre jeunes filles, certainement des lycéennes, entrèrent dans notre wagon bruyamment.
Il y en avait une, métissée, petite de taille, dotée d'une grosse poitrine, au demeurant proportionnellement trop grosse pour son petit corps, qui suçait d'une manière extrêmement déplacée une maxi sucette Chupa-Chups à la fraise. Plusieurs hommes du wagon la regardaient avec un regard concupiscent, ce qui n'eut pas l'air de lui échapper : en fait, j'eus l'impression que plus on la regardait, plus elle suçait sa sucette de façon sexuelle. Elle portait un legging en simili-cuir noir, déchiré en quelques endroits, un débardeur blanc moulant à fine bretelle, sous lequel on pouvait apercevoir un soutien gorge en dentelle rose bonbon. Une des bretelles de son soutien gorge tombait sur son épaule. Elle portait des bottines de motard noires cloutées et une besace en faux cuir rouge à la fermeture rouillée dont l’anse était placée entre ses deux seins énormes. Sa chevelure bouclée était noire de jais, elle était si longue qu'elle touchait presque ses fesses rondes toutes en courbes imposantes moulées dans son legging noir brillant. Elle portait une frange droite et bombée, qui cachait presque ses sourcils, on voyait néanmoins le large trait d'eye-liner sur ses yeux qui lui faisaient un regard d’égyptienne.
– Elle a l'air délicieuse ta sucette, lui dit un vieil homme souriant.
– Ferme ta gueule, vieux pervers. Lui dit-elle en le toisant.
Ses copines éclatèrent de rire.
– Tema le gars il a 100 piges il vient me parler, 'azi va mourir. Leur dit-elle.
– Nan mais laisse. Il est mort dans le film lui. Les gens sont du-per de nos jours, dit l'une de ses amies, une jeune noire, en tchippant l'homme qui rougit et s'empressa de lire son journal.
Elle était plus grande et plus fine que la métisse, et avait la peau très brune. Elle s'amusait à fixer les voyageurs froidement en faisant éclater d’énormes bulles de chewing-gum.
Elle portait un débardeur moulant qui laissait apercevoir des seins tout ronds et un ventre plat et musclé, sur lequel y était dessinée une carte de la France, mais dont l’intérieur était colorié en orange, blanc et vert, les couleurs de la Côte d'ivoire. Par-dessus, en lettres capitales, était écrit : La France est à Nous. Cette toute petite phrase me donna des frissons de par son agressivité latente.
Elle portait un short aux motifs camouflage, si court qu'il ressemblait davantage à un shorty, et des grosses Ugg noires avec l'effigie d'Hello Kitty sur le devant. Ses jambes étaient fines et fuselées, naturellement imberbes et semblaient être d'une douceur extrême. Elle avait énormément de bracelets de toute sorte, certains en perles, certains en métal, qui cliquetaient dés qu'elle bougeait les mains. Tous ses doigts, y compris ses pouces mais sauf l'auriculaire étaient bagués. Elle portait un collier en or sur lequel il y avait 2 pendentifs : le continent africain et la Côte d'Ivoire ; une mini sacoche en cuir noire laquelle était parcourue de bandes rouge jaune et verte et de petites Afriques de la même couleur.
Je ne sais si c'était grâce au maquillage mais la peau de son visage était parfaitement uniforme, ses sourcils avaient été méthodiquement taillés et ses yeux en amande, comme ceux de sa copine métisse, étaient entourés d'eye-liner, sa bouche était couverte d'un gloss couleur framboise. Elle avait un piercing argenté en bas à gauche de sa bouche. Ses cheveux étaient de longues tresses toutes tirées et pendantes sur le côté droit de son visage, à contrario de ses cheveux tressés collés sur le côté gauche de son crâne, on aurait dit une coiffure de chanteuse de rap US. Elle tenait deux énormes nounours blancs et bruns.
– Passe ton mascara despi, demanda t’elle à l'une de ses amies, une maghrébine ronde dotée d'une chevelure bouclée noire étonnamment volumineuse avec un piercing sur le nez et sur l’arcade sourcilière. Elle portait de grosses baskets à semelles compensées Buffalo blanches et turquoises. Cette dernière s'empressa de fouiller dans son sac Eastpak bleu marine recouvert de tags faits au Tipp-ex, duquel elle sortit une trousse en plastique rose fuschia.
– Cimer, dit la noire en prenant la petite trousse. Lève-toi, nan ? Ajouta-t-elle au vieil homme.
Étonné, il la regarda essayant de trouver sur son visage la raison de cette demande. Ne semblant pas la trouver, il se replongea dans la lecture de son journal.
– Wesh y'a quoi que tu comprends pas dans ce que j'ai dit, azi lève toi ! Dit-elle en l'empoignant fermement par l'épaule.
Toutes les personnes présentes dans le wagon retinrent leur souffle, choquées par la scène.
– Non mais elle est folle ou quoi ?! Chuchota Nadège.
– Ces gens n'ont de respect pour rien, c'est lamentable, renchérit Catherine toujours à voix basse.
Le vieil homme, qui semblait mal en point, finit par obtempérer, et alla s'asseoir à l'autre bout du wagon, rouge de honte, sous les rires victorieux des 4 jeunes filles.
La noire posa son sac et ses nounours à la place du vieil homme et sortit de la trousse, un petit miroir Hello Kitty et un mascara Gemey Maybelline.
– Fanta t'es une ouf, tu l'as terminé ! Gloussa la quatrième fille. Elle semblait plus effacée que les autres. Elle avait également la peau brune, portait un slim en jean, des ballerines rouges, un tee-shirt sur lequel il y avait le logo Adidas en doré, un tissage bouclé châtain avec des mèches blondes, du gloss rose claire, et du blush rose sur les joues.
– Faut leur apprendre c'est qui commande qui ici, les blancs blaguent trop. Fallait bien que je pose mes nounours quelque part, vrai ou faux ? Dit-elle en appliquant sur ces cils déjà immenses du mascara.
– En tout cas, t'as tout dit, dit la métisse.
J'étais sidéré par leur impolitesse. Elle venait de virer un vieil homme de sa place pour y installer ... des peluches.
– C'était dar aujourd'hui la foire du Trône, y'avait plus de bougs frais que d'habitude, dit la métisse en croquant sa sucette.
– Ouais, le petit tissmé là, aïe aïe aïe, il était tellement.. Humm. Lui je lui ai donné mon numéro direct, il était trop doux. Dit la maghrébine.
– Ah mais tellement. Mais ce genre de bougs c'est que des soucis. Je l'ai sur Facebook, rien qu'il se fait sucer, c'est un délire. Le gars il met une photo, en 5 minutes, y'a déjà 50 j'aime et 50 commentaires de tchoin en chaleur. Dit la métisse.
– En tout cas, mais qui a dit que je voulais une histoire d'amour avec lui ? Moi c'est juste pour voir ce qu'il vaut. Vous voyez le délire ou bien ?
La métisse éclata de rire et lui tapa dans la main.
– Je vois le délire ma copine, je le vois bien bien même, dit elle en éclatant de rire.
– Moi si je dois me marier ce sera avec un rebeu t'façon, c'est clair. Sinon mes darons vont me casser les couilles donc …
– Moi ils s'en battent la race, tant que c'est pas un babtou, y'a rien. Dit Fanta.
Les 3 comparses hochèrent la tête.
– Putain, je crois je préfère mourir que me laisser toucher par un gouère, ajouta Fanta, ces chiens sont tellement cheum, mais à tous les niveaux, c'est une dinguerie.
Éclats de rire des amies.
– Putain j'ai besoin de thunes, gémit la métisse.
– Regarde autour de toi, je suis sure tu peux te trouver un pigeon, dit la maghrébine.
La métisse balaya l'espace du regard et son attention se porta sur un jeune homme assis seul au fond du wagon.
Elle fit un clin d'oeil à ses amies et se dirigea vers lui.
– Salut, dit-elle en s'asseyant à coté de lui.
– Heu... Bonjour, répondit-il timidement.
– Tu t'appelles comment, je te trouve grave mignon, dit elle en passant doucement sa main sur ses seins.
Le jeune homme déglutit.
– Martin et toi ?
– Kimberley. Dis moi, qu'est ce qu'un gars si sérieux que toi fait si tard dans le métro ?
– Heu.. Je rentre chez moi...
– Ah ouais, t'étais où ?
– Chez ma copine...
– Hum... Elle est comment ?
– Heu.. Je ne comprends pas bien où vous voulez en venir.
Le sourire de Kimberley s’effaça pour laisser place à une moue agressive.
– Pourquoi tu réponds pas wesh ? Je te pose des questions normales, tu réponds 'aps, tu crois je vais faire quoi ?
– … Eh bien.. Elle est jolie.
Le sourire chaleureux de Kimberley réapparut.
– Plus jolie que moi ?
– …
– Alors ?
– Heu, c'est pas la même chose.
– Je suis sure qu'elle a pas tout ça, répondit elle en se cambrant et bougeant son bassin sensuellement.
Martin rougit.
– Tu kiffes hein ? Je suis sure qu'elle est moins bien faite que moi, avoue.
– Eh bien.. ce n'est pas pareil.
Le wagon fut pris de tremblements, et la grosse poitrine de Kimberley rebondit à vive allure. Loin d’être embarrassée, elle approcha ses seins du jeune homme en lui faisant un clin d’œil.
– Tu kifferais qu'elle soit faite comme moi hein ? Lui dit-elle à voix basse, t'as déjà essayé la branlette espagnole, Martin ? Cracher entre mes seins, ça te dirait pas ?
Et elle passa sa main sur la cuisse de ce dernier. Décontenancé, il eut pour toute réponse un sourire idiot.
– T'as pas 1 euro chou ?
– Heu.. Oui bien sur, attendez...
Et il sortit son portefeuille de sa poche duquel il prit une pièce de 2 euros.
– J'ai pas une pièce d'un euro, j'espère que cela fera l'affaire, dit-il en souriant.
Sans un remerciement, Kimberley prit la pièce et passa son index dans le portefeuille.
– Je vois que t'as un peu d'argent en fait. Je pensais t'étais un clochard. Passe moi 50euros non ? Y'a v'la les billets.
La mine souriante de Martin se décomposa.
– Pardon ?
– Wesh, je vois bien les billets dans ton portefeuille, fais pas ton crevard, donne.
Martin retira l'index de Kimberley de son portefeuille pour le fermer.
– T'es sérieux de me toucher là ? Rugit-elle.
– Excusez moi mais là je crois que ça ne va pas être possible, dit Martin.
– C'est moi qui décide si c'est possible ou pas, donne moi ça depsoss, dit-elle en lui arrachant son portefeuille des mains.
Choqué il tint fermement le bras de la petite voleuse de 3 têtes de moins que lui.
– Mais t'es sérieux dans ton délire là ?
Et elle l'attrapa violemment le cou de Martin de sa main libre. Il suffoqua.
– Tu crois t'es qui pour me toucher ? Ajouta- t’elle, en lui donnant un coup de genou entre les jambes.
Il émit un gémissement aigu et tomba par terre, prostré par la douleur.
Les amies de Kimberley qui avaient vu toute la scène éclatèrent de rire. Les autres passagers, effrayés, firent comme si de rien n'était.
La petite Kimberley s'avança fièrement vers ses amies pour partager son joli butin.
– Attends, mais t'as vu ce qu'elle a fait à ce pauvre mec ? C'est grave ! Pauvre France.. Chuchota Nadège.
– Vous descendez où vous ? Demanda la fille effacée aux autres filles.
– Attends là on est à Porte Dorée.. dans une dizaine de stations à Bonne Nouvelle. Dit Fanta.
Elle sortit un parfum de sa sacoche et s'en aspergea. Une délicieuse odeur sucrée vint submerger le wagon. Nadège toussa.
– Je crois que je vais bientôt descendre, dit-elle à voix basse.
– Pourquoi ? On descend à République non ? Dit Catherine.
– Non mais je ne vais pas supporter longtemps ces petites connes, chuchota t’elle. Y'a des gifles qui se perdent, c'est dingue que..
Une musique bruyante vint couper la parole, une seconde fois, à Nadège.
Raisonnait dans le wagon, la chanson « Watch out for this » de Major Lazer.
Fanta, commença à danser avec une des barres du métro, en se frottant à elle comme si elle dansait avec un homme. Ce qui curieusement m'émoustilla quelque peu...
Ces amies, hilares et excitées, criaient et tapaient dans leurs mains en rythme avec la musique et la danse de Fanta.
– Filme ça Shayna ! Ordonna la maghrébine à la fille effacée.
Shayna s'empressa donc de filmer Fanta, dont le corps ondulait sur la barre, de façon souple et féline.
A vrai dire, elle était superbe.
Les autres passagers du wagon se détournaient de ce fascinant spectacle et baissaient les yeux, angoissés.
Brusquement Fanta s’arrêta.
– T'as quoi toi ? Dit Fanta agressivement.
– Tu parles à qui ? Demanda la maghrébine.
– Je parle à ce fils de rien qui nous matte depuis tout à l'heure.
Elles se retournèrent toutes vers moi.
– Ludovic, c'est à toi qu'elle parle ? Arrête de les regarder, tu vas nous causer des ennuis, me murmura Catherine paniquée.
Je rougis.
– Ca t'excite de me voir danser avec la barre, tafiole ? Dit Fanta en s'approchant de moi.
Elle sentait la barbe à papa et la pomme d'amour. Et de près sa peau était encore plus magnifique.
– Écoutez, vous ne l'intéressez pas. Vous dansez dans le métro et vous vous étonnez qu'on vous regarde, c'est quand même idiot ! Dit Nadège la voix tremblante.
L'atmosphère se refroidit brusquement, l'agressivité des jeunes filles était devenue palpable.
– Attends, attends, attends, attends. Je rêve ou cette sale pute blanche vient de nous traiter d'idiotes ? Demanda Fanta.
– T'as bien entendu Fanta, cette putain de mocheté gouère vient de nous insulter. Dit la maghrébine.
Nadège, Catherine et moi même devînmes blêmes.
– Shayna, tu filmes ça j'espère ? Putain je crois cette soirée va être mémorable. Ca va clasher je crois bien. Dit Fanta l'air sadique.
– Je filme ça t'inquiète pas, je filme tout !
Fanta s'assit à coté de moi, et était donc en face de Nadège.
– Alors comme ça, je suis idiote ? Dit Fanta souriante en posant ses Uggs sales sur les cuisses de Nadège.
Nadège, livide, eut le réflexe de pousser les pieds de Fanta.
Cette dernière, lui donna violemment un coup de Ugg dans le ventre.
Nadège eut un gémissement de douleur. Des larmes coulèrent de ses yeux.
Catherine, les yeux révulsés, porta la main à sa bouche d'effroi.
Le wagon venait de s’arrêter à Daumesnil, et pratiquement tous les passagers, sentant l'atmosphère dégénérer, descendirent rapidement.
Bien que faisant facilement 2 têtes et 40 kilos de plus que ces 4 filles, je fus quelque peu effrayé.
– Alors comme ça je suis idiote, hein ? Répéta Fanta, en affichant toujours un air sadique.
Nadège continua de pleurer en silence. Ce qui fit éclater de rire les 3 filles.
– Tema comment elle a chaud ! Dit la maghrébine en lui tirant les cheveux.
– Azi tire plus fort Scara, arrache lui ces sales cheveux de gouère ! Lança Fanta, hilare.
Scara de plusieurs coups brusques arracha une poignée de cheveux. Nadège cria, sa tête valdinguant de tous les cotés.
– Mais arrêtez ça, bon sang ! Hurlai-je, choqué par tant de violence.
Tétanisée, Catherine quant à elle, poussait des gémissements apeurés. J'étais moi-même paralysé d'effroi de voir ces lycéennes frapper gratuitement ma collègue de travail … du plus du double de leur âge.
– Azi ferme ta gueule ! Dit Scara à Nadège en la giflant à plusieurs reprises. Ces gifles étaient tellement puissantes, qu'une des boucles d'oreille de Nadège se cassa en lui arrachant l'oreille. Du sang coula.
Les filles éclatèrent de rire. Je fus choqué du dédain et du sadisme de ces jeunes filles.
– Tema ce boloss, on frappe ses putes, et il bouge même pas, dit Kimberley avec mépris en me fixant.
– Déjà ces femmes-là ne sont pas « mes » putes ! Mais bon sang, vous vous prenez pour qui ? Vous êtes hautes comme 3 pommes et vous voulez semer la terreur. Regardez l'état de son oreille, bon sang, mais vous avez vu l'état de son oreille ? Criai-je effaré par ce qu'il se passait.
Elles éclatèrent de rire.
– Crari le boloss se rebelle, lança hilare Kimberley.
– Non mais laisse, il fait trop le mec, dit Shayna.
– Tu crois t'es mon père pour me parler comme ça toi ? Me demanda Fanta énervée.
– Ah non, ça, ça ne risque pas, dis-je ulcéré par leur insensibilité.
– Alors pourquoi t'ouvres ta gueule ? dit-elle en me tchippant longuement.
Éclats de rire.
– J'ouvre ma gueule parce que vous venez d'agresser ma collègue ! Et d'autres personnes encore! Vous croyez que des gamines dans votre genre me font peur ? Une gifle et vous tombez à terre ! Une gifle seulement ! Mais je ne vais pas le faire, parce que ce serait mal.
Fou rire des filles.
– Non mais... Tu crois que toi, avec ton gros corps là, tu peux me maîtriser ? Me demanda Fanta hilare, non mais c'est un ouf putain il m'a uète, rajouta-t-elle en pouffant de rire.
– Je ne rigole pas avec vous. Je commence à m'énerver là. Si vous voulez pas vous prendre une tarte dans la gueule vous dégagez. Vous allez cesser de brutaliser les gens, o.k ?
– Putain les blancs sont trop bêtes, ils savent jamais quand s’arrêter wallah. Toujours là, à la ramener. C'est pour ça tout le monde vous hait. Tu fais le boug trop balèze stockos qui peut me maîtriser d'une main, mais c'est que de la graisse, Rambo, c'est que de la graisse, dit Fanta en me pinçant le ventre avec ses ongles manucurée.
« Olbataaaaaaaard » crièrent ses amies. J'aperçus quelques sourires sur le visage de certains passagers, ce qui me mit mal à l'aise.
– Maintenant écoute moi bien, me dit Fanta, tes putes, si je veux, je les monte en l’air tout de suite, et toi là, avec le bout de gras qui te sert de corps, tu peux rien me faire, wallah ! Parce que si tu me touches, je te prédis qu'avant une heure t'es dans le coma.
– Vous n'avez pas intérêt à les toucher...
– Ah ouais ? Me dit-elle avec un sourire radieux.
Et elle donna un énorme coup de genou dans le crane de Nadège qui hurla de douleur. J'entendis un craquement. La violence de la scène me paralysa.
Ces filles étaient de vraies malades mentales.
– Maintenant tu vas faire quoi ? Me demanda Fanta sur un ton de défi.
– Ça. Dis-je en lui attrapant fermement le bras, maintenant vous cessez ce que vous faites si vous voulez pas vous prendre une gifle.
Je reçus brusquement un vif coup dans l'estomac. Kimberley venait de me donner un puissant coup de pied. La force de son coup de pied ainsi que la dureté de sa botte de motard me coupa le souffle tout de suite, j’étais séché.
Fou rire. Les 4 copines se collèrent l’une contre l’autre, une ayant son bras sur l’épaule de l’autre, l’autre tenant par la hanche la troisième, elles s’agglutinaient juste en face moi comme pour faire front. Assis en face de ces 4 filles qui ne faisaient qu’un bloc, je ne me sentais pas en position de force.
– Tu fais ton héros, mais tu viens de te faire bolosser par une lycéenne, me dit avec mépris Fanta en faisant de larges gestes avec ses bras et ses mains faisant cliqueter tous ses nombreux bracelets, tes putes je les baise si je veux. Et tu vas rien faire parce que t'es qu’une pédale.
Et elle cracha sur le visage de Catherine une glaire visqueuse qui dégoulina sur la bouche de celle-ci.
Catherine me regarda épouvantée, en me lançant des regards de détresse, qui semblaient dire « c'est toi l'homme, agis ! Sauve nous ! ».
Une montée d'adrénaline me fit me lever soudainement. J'avais peur. Mais je me disais : Je fais 1m90 et 90 kilos, je suis un ancien rugbyman, j'ai plus du double de l’âge de ces gamines, une clé de bras à deux d'entre elles, et elles partiront, que peuvent t’elle me faire à part m'insulter ? Ce ne sont que des gamines qu'on doit remettre à leur place c'est tout.
– Pourquoi tu te lèves toi ? Azi rassis toi ! M'ordonna Fanta.
– Vous allez cesser ce que vous faites immédiatement. Dis-je la voix involontairement tremblante.
Ce qui fit éclater de rire les filles.
– Guette le boug il veut faire le mec qui vient en aide à sa vieille pute, mais il sait même pas parler. Sale depsoss, azi rassis toi, dit Scara.
Je restai debout.
Fanta monta sur son siège. Elle me dépassait d'une tête. Elle attrapa brusquement mon menton et le souleva, approcha son visage à 1 centimètre du mien, si bien que sa bouche était à quelques millimètres de la mienne. Ses dents étaient blanches et belles, ses canines étaient pointues comme ceux des félins, sa bouche était pleine, bien dessinée et sentait la fraise. Je fus instantanément affaibli.
– Tu crois que tu peux faire le mec avec moi parce que crari t'es grand et gras, me chuchota t’elle, tu crois qu'un vieux blanc comme toi peut me maîtriser ? Moi et mes copines ? Tu crois que tu me fais peur parce que t'es vieux ? Parce que t'as plus du double de notre âge ? Parce que t'es un boug ? Mais je vais te dire un truc, nous on est des bonhommes nous et dans moins de 30 minutes, tu seras K.O.
En moins d'une seconde, une douleur intense parcourra mon front, Fanta venait de me donner un violent coup de tête, je tombai sur mon siège et le derrière de mon crâne tapa brutalement contre la vitre du métro.
Encore sous le choc, je vis trouble. J'entendis Catherine et Nadège hurler et les rires sadiques des jeunes filles.
– T'as filmé ça ? Putain t'as filmé ça ? Je l'ai défoncé ! Cria victorieusement Fanta.
– Je vous en supplie, laissez nous ! Hurlai d'une voix pathétique Catherine.
– Pourquoi tu parles toi ? On t'a autorisé à parler ? Demanda Kimberley.
– Kimberley, je crois que si cette pute parle c'est parce qu'on l'a pas encore cognée. Lança Scara.
Catherine eut le réflexe de se protéger la tête avec les bras. Mais Kimberley ne comptait pas la toucher à la tête, elle prit de l'élan pour lui donner un puissant coup de pied dans le ventre. Ayant enfin repris mes esprits, je réussis à stopper sa jambe bottée.
– Mais t'es pas sérieux d'attraper ma jambe toi ? Enculé de babtou. Me dit Kimberley avec mépris.
Les pleurs de Nadège et Catherine me firent froid dans le dos.
– S'il vous plaît, laissez nous ! Hurlai-je à bout de nerf. Je ne veux pas qu'on se batte, je veux juste partir, s'il vous plaît !
– Qu'on se batte ? Dit en riant Fanta, quel ON va se battre ? C'est nous qu'allons te battre ! Souchien !
Et avec le plus profond mépris du monde, elle me cracha un mollard sur le front.
Elles exultaient.
Humilié, je me sentis trembler. Je tremblais tellement que je ne réussis pas à essuyer sa glaire de mon visage.
- Tu fais moins le malin maintenant hein ? Demanda fièrement Fanta.
– Ce sale porc chauve kiffe tellement ton mollard qu'il l'essuie même pas. Si il aime autant ça, on a qu'à lui faire plaisir.
– S'il vous plait, non, ne me ..
Et en chœur, elles me crachèrent sur le visage. Des mollards dégoulinaient sur mes lunettes, sur mes joues et ma bouche. Catherine et Nadège, toujours apeurées, me regardèrent avec pitié.
Ces regards me parurent encore plus humiliants que les mollards eux-mêmes.
Énervé par la fatigue et l'humiliation, je perdis toute prudence.
– C'est à cause des gens comme vous que certains deviennent racistes, si vous haïssez tellement les blancs, vous n'avez qu'à repartir dans votre pays. Dis-je la voix tremblante.
– Putain... C'est à cause des blancs comme toi qu'on méprise les gouères. Apprends que je suis née ici tafiole. Vous êtes partis en Afrique piller nos ressources, humilier les gens, alors maintenant c'est à nous de venir vous piller et vous humilier. Quand tu sais pas de quoi tu parles, tu fermes ta sale gueule. Me dit Fanta avec mépris.
Elle venait en deux phrases d'inverser les rôles. J'étais le raciste, elle était la victime.
Sentant que le wagon allait s’arrêter, je tentai le tout pour le tout : les pousser rapidement et m'enfuir.
Je me levai encore.
– I't'arrive quoi là ? T’es sérieux dans ton délire ? Me demanda Scara en me toisant.
– Hé mais toi là, comment c’est abusé t’as une tête à claque, tu fais mal au crâne rien qu’avec ta vieille face, renchérit Kimberley la petite métisse.
– Je m'en vais. Ça suffit. Je n'en peux plus. S'il vous plait, laissez nous partir.
Je tremblai encore.
– Bah... il suffisait de le demander. Dit Fanta comme si c'était une évidence, en claquant une énorme bulle de chewing-gum.
Elle soupira et me laissa passer. Je crus rêver. L'espoir de sortir de ce cauchemar me passa par la tête.
Catherine et Nadège, toujours choquées, se levèrent pour sortir du wagon avec moi.
Le wagon s’arrêta.
Scara alla même ouvrir la porte.
– Si vous vouliez partir, fallait le demander poliment, c'est tout. On est pas des monstres wesh. Dit-elle en nous toisant.
Rapidement je me dirigeai vers la sortie, prématurément soulagé. Lorsqu'un coup vif vint percuter diagonalement mon genou. Un craquement sourd retentit. Je tombai lourdement au sol, à 20 centimètres de la sortie. Catherine et Nadège hurlèrent.
En quelques secondes la douleur paralysa ma jambe entière. Fanta, avec un chassé, venait de me briser un os. Littéralement. C'était comme si les os de mon genou s'étaient éparpillés et fendillaient mes chaires à chacune de mes respirations, c'était insoutenable, je ne pus retenir des gémissements et des larmes.
– Tu croyais vraiment que j'allais vous laisser partir ? T'es encore plus débile que je le pensais, la vie. Dit Fanta avec un énorme sourire et en mâchant son chewing-gum de manière exagérée.
Ivre de douleur, j'essayai de me relever, mais la douleur était trop extrême, je réussis tout de même à attraper une des barres verticales du métro à l'aide de ma main droite pour essayer de me hisser.
Scara prit son élan et écrabouilla ma main contre la barre avec son pied gauche chaussé de sa basket Buffalo à grosse semelle compensée. Je hurlai. C'était atroce, ma main était paralysée de douleur. J'entendis Nadège pleurer.
– Tout à l'heure, je t'avais dit que dans moins de 30 minutes tu serais K.O, nan ? Je corrige. Dans moins de 10 minutes. T'as beau être un gros lard, cherche pas, tu fais pas le poids. Même si t'avais fait 3 mètres 50 on t'aurait niqué, tu comprends ça ?
Kimberley prit de l'élan pour me donner un coup de pied dans la tête, j'eus heureusement le réflexe, de me protéger son coup de ma main gauche qui prit le bout coqué de sa botte de motard de pleine force. Le coup fut brutal et ma main fut en feu, mais au moins elle ne me toucha pas la tête.
– Wesh il est sérieux là ? Dit Scara.
– Tiens-lui le bras gauche. Ordonna Fanta.
– Q.. Quoi ? Dis-je.
Rapidement Kimberley me bloqua le bras gauche en appuyant son pied dessus, Fanta s'approcha et sauta à pied joint 3 fois de suite sur ma main. Trois craquements inquiétants émanèrent de ma main.
Je hurlai de toutes mes forces. Les larmes coulèrent à flot sur mes joues.
J'entendis Nadège crier, mais je ne la vis pas.
– Mais arrêtez bon sang, vous allez le tuer ! Regardez sa main, regardez les boursouflures. Sa main a triplé de volume, vous lui avez brisé des os ! Arrêtez ! Hurlait-elle en pleurant.
– Parle moi pas toi !
Puis j'entendis des cris, 5 coups sourds, un poids qui tomba lourdement sur le sol et des gémissements de douleur.
– Vous êtes des malades ! Qu'avez vous fait ? C'est filmé tout ça, c'est filmé ! Y'a des caméras dans le métro ! Vous allez payer pour ce que vous avez fait ! Hurlai-je désespéré.
– Moi je suis une malade moi ? T'es sérieux de me parler comme ça ? Mais c'est un délire tu dois kiffer ça de te faire bolosser. On te brise les os tu continues de faire ton justicier, à faire le kéké devant tes pouffes à 2 euros là ! Mais t'inquiète pas on va t'apprendre le respect nous, t'inquiète même pas.
Et elle m'envoya un coup de pied dans le nez. La douleur explosa dans mon nez. J’étais complètement avachi au sol.
Fanta se pencha au-dessus de moi et retira son chewing-gum de sa bouche pour l’écraser contre mon verre droit de lunette.
- Tiens c’est pour toi, il a plus de goût ! dit-elle avec dédain.
- C’est quoi ça ?! Mais quel boloss c’te gouère, renchérit Kimberley, guette comment il se défend même plus.
Scara kicka ma tempe et mes lunettes sautèrent de mon nez pour atterrir non loin de là, elle acheva de détruire mes lunettes en les écrasant avec sa grosse Buffalo comme on écrase un mégot de cigarette.
– Wesh je suis là, regarde moi, tu nous vois plus sans tes vieilles lunettes hein ? Dit-elle.
La douleur était indescriptible. Je sentais un liquide chaud couler sur ma bouche et mes joues, un mélange de larme et de sang.
Shayna hilare, fit un gros plan sur mon visage.
– Tema comment il est trop moche !
Elles éclatèrent de rire.
Je ne sentais plus mon visage.
- Attendez, moi aussi je veux m’amuser, hé le loss, met ta face à côté de la barre là, m’ordonna la petite Kimberley.
J’avais peur de ce qu’elle avait envie de faire mais encore plus peur de ce qu’elle ferait si je ne lui obéissais pas, alors je m’exécutais sans la contredire.
Kimberley s’agrippa à l’épaule de sa copine Fanta et me balança un énorme et violent coup de pied au visage m’écrasant du plat de la semelle à crampons de sa botte la joue et la tempe contre le poteau.
Je tombai dans les pommes aussitôt.
J'entendis comme des rumeurs lointaines, des éclats de rire et des bribes de phrases : « Putain tu l’as pas loupé, guette il s’est carrément pissé dessus » « On l'a tué ou quoi ? » « Putain il est trop faible » « Vas-y réveille le » « Comment ? » « Donne lui un coup dans les yeuks ».
Une douleur aiguë affreuse partit de mon entrejambe pour se propager dans mon bas ventre puis dans mes cuisses. Je sentis effectivement que tombé dans l’état d’inconscience suite au coup vicieux de la petite Kimberley, j’avais du perdre le contrôle de ma vessie et m’étais uriné dessus, la honte déjà présente s’amplifiait en plus des douleurs physiques si nombreuses.
– C'est bon il est réveillé. On le termine. Dit Fanta en me crachant dans la bouche.
Elle prit le Eatspak de Scara et en sortit un gros objet argenté. Sans mes lunettes, je ne réussis pas à voir ce que c'était.
– Trop dar, tu l'as eu où ? Dit Kimberley.
– Il est à Alvin, comme je lui ai dit qu'on allait à la foire, il me l'a passé, il m'a dit « au cas où tu tomberais sur des depsoss ».
– Bien vu, dit Scara, tu vas l'essayer sur la lopette là ?
– T’as tout compris ma copine, dit-elle en éclatant de rire.
Fanta se plaça à califourchon sur mon torse et serra ses jambes pleines d’énergie afin d’emprisonner mes bras le long de mon corps.
Elle m'attrapa fermement par le col de ma chemise.
Elle me montra sa main droite ornée d'un étrange objet.
– Tu vas goûter mon poing enfoiré de gouère.
Et le visage déformé par la haine et l'effort, elle prit de l'élan et cogna violemment son poing dans mon nez. La force de son coup et l’acier de son accessoire de combat étaient destructeurs.
Je hurlai de douleur et n’avais aucun moyen de me protéger, j’essayais de sortir mes bras de dessous Fanta mais ne pouvais y réussir, ses jambes étant bien trop lourdes et puissantes.
– Putain y'a la trace du poing américain ! Lança Kimberley impressionnée.
– Vas-y termine le Fanta, finis le au sol ce fils de colon !
Fanta m'attrapa par la gorge et avec une force surprenante souleva ma tête. Je suffoquai. Je priai pour m'évanouir, la douleur était cauchemardesque. Elle m'envoya une droite dans la joue, je crus que ma tête allait se décrocher de mon corps tellement le coup était puissant.
– Pourquoi tu te défends pas comme un vrai mec, se moqua-t-elle sachant que je ne pouvais rien faire avec mes bras immobilisés.
– Vas-y Fanta, continue, continue ! Hurlai les 3 filles.
Scara et Kimberley debout au-dessus de Fanta et moi, elles appuyaient leurs chaussures sur mon entre-jambe. Fanta, elle, mima des va et vient sur mon torse, goguenarde. Ses amies éclatèrent de rire.
La douleur me paralysait le corps mais la sensation des pieds de ces 2 filles sur mon sexe et de Fanta sur mon ventre me fit de l'effet. Je me maudissais.
Leurs mouvements allaient de plus en plus vite, je me sentis durcir.
Je n'avais jamais eu une érection aussi forte de ma vie.
– Putain rien qu'il bande ce chien. Dit Scara en riant.
– Putain, on a que 18 ans wesh ! Hurla Kimberley qui shoota de rage dans mes parties intimes me faisant hurler de douleur.
Un nouveau coup de poing de Fanta partit sur ma bouche, certainement pour me faire taire mais, cassant une de mes dents. Je hurlai. Je pleurai. Je n'avais jamais aussi mal de ma vie.
– Tu chiales comme une go, c’est abusé ! s’esclaffa Fanta.
– Dose ! Dose ! Dose ! Dose ! Dose ! Hurlèrent les 3 filles.
Fanta me rouait de coups, littéralement et ses copines ponctuaient le mot dose à chaque nouveau coup, c’était un déferlement de pure violence gratuite. Elle alternait coups de poing droit et gauche, le gauche qui bien que n’étant pas armé de son poing américain, me faisait tout autant mal à cause de ses nombreuses grosses bagues. Elle gémissait à chaque coup qu'elle m’assénait. Je ne pus dire si c'était d'excitation ou d'effort ou bien les deux. Ces amis explosaient de joie. Je sentis plusieurs craquements provenant de mon nez de ma bouche, de mes joues. Les filles jubilaient. Je me sentis défaillir. Fanta m'envoya un énorme coup à la tempe. Je m'évanouis sur le coup.
Quand je me réveillai, j'étais toujours à terre, je sentis des petites mains me faire les poches. C'était Fanta.
Nadège et Catherine étaient à coté de moi, le visage blanc, les yeux rouges. Nadège avait le nez en sang.
– T'as l'air pété de thunes toi, me dit Fanta.
Elle et ses 3 amies me regardèrent avec mépris.
– Combien t'es prêt à payer pour qu'on te laisse en vie ?
La douleur et l'humiliation me paralysaient la gorge.
Fanta appuya brutalement sa Ugg droite sur ma main gauche brisée. J'éclatai en sanglots.
– Me fais pas perdre mon temps, j'aime pas ça putain. Quand je pose une question, tu réponds tout de suite.
– Prenez tout ce que vous voulez, réussis-je à dire.
– Il est où ton portefeuille même ?
– Dans ma veste, sur le siège, dis-je faiblement.
Fanta ordonna d'un signe de tête à Shayna qui filmait toujours d'aller chercher mon portefeuille. Elle l'apporta rapidement à Fanta.
– Y'a combien là dedans ? Demanda avidement Kimberley.
– Putain ce bâtard est riche, tema tous les billets de 50e. Y'a plus de 1000e. Wesh pourquoi tu te balades avec autant d'argent ? T'es un mac ou quoi ?
– T’es sérieuse là, putain on a gagné le jackpot là, exulta la petite métisse.
Elles éclatèrent de rire.
– Et les deux mochetés là c'est tes putes ? Putain moi si j'étais un boug, je les touche même pas, même si tu me paies je les touche 'ap, wallah. Dit Fanta.
Kimberley s'approcha de Catherine.
– Tema sa couleur de peau, on dirait elle s'est baignée dans du sperme tellement elle est blanche. Et son long nez pointu là, pouah c'est trop moche !
– Tu devrais taper dessus pour le rendre plus mignon, proposa Scara.
– Ouais, bien vu, vas-y file le poing américain, j’ai pas envie de m’abimer la main pour cette schlague, dit Kimberley.
Catherine supplia mais rien n’y fit car Kimberley lui asséna un coup de poing magistral dans son nez, qui la fit tomber sur le coup par terre en gémissant, le nez en sang.
– Putain, tu l’as bien arrangée, les putes aussi elles doivent avoir de l'argent, nan ? Demanda Scara.
– 'Azi donnez ce que vous avez, ou on tue votre mac.
Nadège et Catherine s’empressèrent de donner leur portefeuille à Fanta.
Après les avoir vidés, elle les jeta violemment sur mon visage.
– Croyez pas hein, c'est pas du vol. Vous avez pillé l’Afrique, on reprend ce qui nous appartient, c'est tout.
– Raaaaye, bien dit ma sosse ! Hurla Scara.
Le wagon s'arrêta.
– Venez on se casse, on a dépassé Bonne Nouvelle depuis longtemps là, en plus y'a vla les contrôleurs aux Invalides ! dit Fanta prenant ses nounours.
Scara, Kimberley et Shayna sortirent en courant en nous faisant de nombreux doigts d'honneur.
– A bientôt fils de pute ! On se retrouvera bientôt, vous inquiétez pas ! Dirent-elles hilares en s'en allant.
– Et toi là, ajouta Fanta en me regardant, nique ta grand mère la chienne.
Et elle m'envoya un coup de pied dans la nuque. J'entendis un craquement, des hurlements, des rires, et je m'évanouis de nouveau...
Humiliation publique, coups, dépouillage, domination raciale, tout y est ! Bravo, voila une histoire extraordinaire !
RépondreSupprimerSuper . Sans conteste la meilleur histoire . Une suite de cette aventure ?
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