jessaye de me revoir a 18 ans
mais jarrive pas a imaginer
je passais mes récréations en salle d'étude
je sortais pas ds la cour
jétudiais
ou je dessinais
javais pas dami
peut etre secretement
jaurai aimé me faire gifler en public par la garce de la classe
disons qu'à 18 ans
je ne savais rien de la sexualité et de l'excitation sexuelle
mais je crois que je dessinais deja des dessins de filles habillées swag en train de recracher de la fumée de cigarette
c marrant tout de meme
à lépoque jétais a dieppe
au lycée
je connaissais pas encore ma petite congolaise
donc je crois que jai tjs eu ça ds le sang
a lépoque ct des blanches
mais en fait elles mont humilié aussi
c peut etre a cause delles aussi
bah en fait elles étaient 2
pas swag du tout
mais assez garce
la meneuse
avait 19 ans, elle avait redoublé une fois donc ct une rebelle (ds ma perception des choses de lépoque)
elle se vantait de sortir et de coucher avec un prof
donc pour moi
ct déjà étonnant
une fille qui couchait
ct la premiere fois que jentendais parler de ça
à 18 ans je n’étais pas trop éveillé sexuellement
merci papa
elle sappelait audrey
c pour ça que je deteste ce prénom la désormais
angélique ct la copine
prénoms bien générationnels
une ptite grosse
rien pour plaire
avec dentier en fer
et gros boutons
blonde et tres blanche
enfin blanche et rouge a cause des boutons
bon elle m'ont humilié 2 fois
mais cruellement
le jour de mon anniversaire
(je ne sais même pas comment elles ont su que ct mon anniv)
Elles mont offert un cadeau devant tout le monde
enveloppé dans du papier sopalin
j'étais étonné
naif
et content
j'ouvre le papier sopalin
dedans il y avait une bombe de mousse à raser et un rasoir gillette jetable
elles ont dit devant toute la classe
avec les branleurs de la classe (ceux qui avaient aussi redoublé 2 ou 3 fois et qui écoutaient du hard rock)
que c'était pour raser mon duvet car à 18 ans on devient un homme
je le jure sur ma vie
sur ce que jai de plus cher au monde
sur ma Xbox 360
pour d’autres, un truc comme ça, ils auraient tremblé en allant à l'école tous les jours qui suivent, avec mal au ventre et tout
mais moi ds ma naiveté et mon innocence
javais cette capacité à garder la tete froide
bon et lautre humiliation
un peu moins public
devant des eleves dautres classes qui me connaissaient pas
en salle détude
en fin dannée scolaire
le dernier jour
quand on sait que si tout se passe bien
on reverra peut etre jamais la personne
elles se sont plantées devant ma table d"étude
encore une fois
un cadeau
mais la elles étaient toutes mievres
toujoiurs Audrey et Angélique
elles faisaient genre que angélique avait le béguin pour moi
elles jouaient a un jeu depuis quelques jours
elles me regardaient bizarrement
et elles chuchottaient
et audrey venait tjs me parler dangélique
meme si elle était moche
ca me donnait le doute
bon
dc ce jour la
elles me disent jespere kon sera encore ds les memes cours lannée prochaine
et elles me filent
une morceau de papier
plié en plusieurs fois
et tout mou
jouvre
yavait une petite culotte de fille dedans
et elles se sont barrées en éclatant de rire
je lai jetée aussitot
bon jétais tres honteux et je savais pas quoipenser
mais ce qui est marrant
mais la morale de lhistoire
c que a la fac de rouen quelques années plus tard
on sest retrouvé
elles étaient encore inséparables
elles avaient pas embellies avec lage
alors que moi
ds toute mon humilité
a lépoque
javais bien changé
jétais tjs un boloss bien sur
mais javais pris 10 cm
javaisplus de bouton
et je faisais de la muscu ts les jours
ça a été ma petite vengeance personnelle
Ce sont les mystères de l'espace-temps: écouter du hard-rock est le marqueur de la domination scolaire de l'époque du jeune babtou; en une génération, c'est devenu le marqueur de la lose de l'époque babtou adulte. A part ça, tu n'es guère charitable envers ces gracieuses personnes qui ont, n'en doutons point, fortement influencé ce que tu es. "Petite vengeance", oui, judicieux épithète.
RépondreSupprimerMoi qui suis encore d'une autre génération, ni celle du babtou en herbe, ni celle de kit... je vous assure que je comprends tout... Mozart ou rap on connait la musique et tout ce qui nous fait perdre les pédales à nous les esclaves en puissance, de génération en génération... seule nos façons de raconter divergent, même pas les comportements des Déesses, Diablesses... ou alors à la marge . Leur langage oui ! là ce n'est pas le mien,mais j'adore la façon dont vous le retranscrivez... et nous racontez, et je trouve kit bien critique à votre endroit... moi, encore une fois cela m'a rappelé bien des choses !
RépondreSupprimerSalut Jip.pet, cela fait bien longtemps que tu es passé sur ce blog et ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. En effet, de génération en génération, certains codes changent mais d'autres habitudes persistent, pour notre bonheur puisqu'avec une vingtaine d'année de différence, on a parfois l'impression d'avoir subi les mêmes humiliations ou autres lynchages verbaux.
RépondreSupprimer