samedi 11 août 2012

Amertume adolescente


jessaye de me revoir a 18 ans
 mais jarrive pas a imaginer
je passais mes récréations en salle d'étude
 je sortais pas ds la cour
 jétudiais
 ou je dessinais
 javais pas dami
 peut etre secretement
 jaurai aimé me faire gifler en public par la garce de la classe
disons qu'à 18 ans
 je ne savais rien de la sexualité et de l'excitation sexuelle
 mais je crois que je dessinais deja des dessins de filles habillées swag en train de recracher de la fumée de cigarette
 c marrant tout de meme
à lépoque jétais a dieppe
 au lycée
 je connaissais pas encore ma petite congolaise
 donc je crois que jai tjs eu ça ds le sang
a lépoque ct des blanches
 mais en fait elles mont humilié aussi
c peut etre a cause delles aussi
  bah en fait elles étaient 2
 pas swag du tout
 mais assez garce
 la meneuse
 avait 19 ans, elle avait redoublé une fois donc ct une rebelle (ds ma perception des choses de lépoque)
 elle se vantait de sortir et de coucher avec un prof
donc pour moi
 ct déjà étonnant
 une fille qui couchait
 ct la premiere fois que jentendais parler de ça
à 18 ans je n’étais pas trop éveillé sexuellement
merci papa
elle sappelait audrey
 c pour ça que je deteste ce prénom la désormais
 angélique ct la copine
prénoms bien générationnels
 une ptite grosse
rien pour plaire
 avec dentier en fer
et gros boutons
 blonde et tres blanche
 enfin blanche et rouge a cause des boutons
bon elle m'ont humilié 2 fois
 mais cruellement
le jour de mon anniversaire
 (je ne sais même pas comment elles ont su que ct mon anniv)
 Elles mont offert un cadeau devant tout le monde
 enveloppé dans du papier sopalin
 j'étais étonné
 naif
 et content
 j'ouvre le papier sopalin
 dedans il y avait une bombe de mousse à raser et un rasoir gillette jetable
 elles ont dit devant toute la classe
 avec les branleurs de la classe (ceux qui avaient aussi redoublé 2 ou 3 fois et qui écoutaient du hard rock)
 que c'était pour raser mon duvet car à 18 ans on devient un homme
je le jure sur ma vie
 sur ce que jai de plus cher au monde
 sur ma Xbox 360
pour d’autres, un truc comme ça, ils auraient tremblé en allant à l'école tous les jours qui suivent, avec mal au ventre et tout
mais moi ds ma naiveté et mon innocence
 javais cette capacité à garder la tete froide
bon et lautre humiliation
 un peu moins public
devant des eleves dautres classes qui me connaissaient pas
 en salle détude
 en fin dannée scolaire
 le dernier jour
 quand on sait que si tout se passe bien
 on reverra peut etre jamais la personne
 elles se sont plantées devant ma table d"étude
 encore une fois
 un cadeau
 mais la elles étaient toutes mievres
toujoiurs Audrey et Angélique
elles faisaient genre que angélique avait le béguin pour moi
elles jouaient a un jeu depuis quelques jours
 elles me regardaient bizarrement
 et elles chuchottaient
 et audrey venait tjs me parler dangélique
 meme si elle était moche
 ca me donnait le doute
 bon
 dc ce jour la
 elles me disent jespere kon sera encore ds les memes cours lannée prochaine
 et elles me filent
 une morceau de papier
 plié en plusieurs fois
 et tout mou
 jouvre
 yavait une petite culotte de fille dedans
et elles se sont barrées en éclatant de rire
 je lai jetée aussitot
bon jétais tres honteux et je savais pas quoipenser
mais ce qui est marrant
 mais la morale de lhistoire
 c que a la fac de rouen quelques années plus tard
 on sest retrouvé
 elles étaient encore inséparables
 elles avaient pas embellies avec lage
 alors que moi
 ds toute mon humilité
 a lépoque
 javais bien changé
 jétais tjs un boloss bien sur
 mais javais pris 10 cm
 javaisplus de bouton
 et je faisais de la muscu ts les jours
 ça a été ma petite vengeance personnelle

3 commentaires:

  1. Ce sont les mystères de l'espace-temps: écouter du hard-rock est le marqueur de la domination scolaire de l'époque du jeune babtou; en une génération, c'est devenu le marqueur de la lose de l'époque babtou adulte. A part ça, tu n'es guère charitable envers ces gracieuses personnes qui ont, n'en doutons point, fortement influencé ce que tu es. "Petite vengeance", oui, judicieux épithète.

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  2. Moi qui suis encore d'une autre génération, ni celle du babtou en herbe, ni celle de kit... je vous assure que je comprends tout... Mozart ou rap on connait la musique et tout ce qui nous fait perdre les pédales à nous les esclaves en puissance, de génération en génération... seule nos façons de raconter divergent, même pas les comportements des Déesses, Diablesses... ou alors à la marge . Leur langage oui ! là ce n'est pas le mien,mais j'adore la façon dont vous le retranscrivez... et nous racontez, et je trouve kit bien critique à votre endroit... moi, encore une fois cela m'a rappelé bien des choses !

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  3. Salut Jip.pet, cela fait bien longtemps que tu es passé sur ce blog et ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. En effet, de génération en génération, certains codes changent mais d'autres habitudes persistent, pour notre bonheur puisqu'avec une vingtaine d'année de différence, on a parfois l'impression d'avoir subi les mêmes humiliations ou autres lynchages verbaux.

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